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Photo du rédacteurAnne-Gaël Gauducheau

Bonnes résolutions: pourquoi on retrouve les mêmes chaque année?


Enfin se poser les bonnes questions pour découvrir nos bonnes réponses…

C’est décidé, je me mets au sport trois fois par semaine. Sans faute. Le soir, je fais de la médiation à la place de me vautrer devant une série télévisée. Et puis je vais parler franchement à ma patronne : ne plus me laisser marcher sur les pieds. Je perds 10 kilos, j’arrête de fumer, je me remets aux études, je ne me fâche plus contre mes enfants, j’arrête de faire les poches de mon mari et d’être jalouse de chaque personne avec qui il parle, je dois absolument lire plus, parler mieux, boire moins, démarrer une psychothérapie, allez voir ma grand-mère plus souvent, réussir à prendre l’avion, en finir avec ma peur de escargots, manger moins de chocolat, et plus de haricots verts…. (liste non-exhaustive)

Vous vous êtes certainement rendu-compte que vos bonnes résolutions du 31 décembre se ressemblent étrangement d’une année sur l’autre, non ? Ça n’a pas tenu. Et pas seulement parce que vous aviez l’esprit un peu brumeux quand vous les avez prises ;)

Vous étiez plein de volonté, pourtant. Pour vous mettre la pression, vous avez même annoncé publiquement vos résolutions les plus fermes. Mais quelques mois plus tard, après un écart par-ci une exception par là…. Les résolutions ne tiennent pas. Pourquoi ?

Comprendre

Nous en faisons tous l’expérience : nous décidons quelque chose et puis, c’est comme si une partie de nous résistait….et même quelques fois sacrément !

Intention positive versus Volonté : une histoire d’énergies renouvelables…ou pas.

Positive, attractive, l’intention est comme un pont lancé au-dessus du vide, un aimant, une grande force d’attraction qui fait que tout s’oriente vers la cible, naturellement. C’est une force de vie.

Une fois trouvée et vitalisée, l’intention fonctionne sans effort.

La volonté au contraire consomme beaucoup d’énergie. Il faut tenir, s’arque-bouter, se tendre : comme un élastique, un tendeur bandé à bloc, on tient, on tient…..et on relâche, fatalement.

Pourquoi ? Parce que cette force consciente s’arque-boute contre une autre volonté, tout aussi forte mais inconsciente, et qui de son point de vue a tout aussi raison: celle de votre moi profond.

La plupart du temps, nos problèmes (fumer, grignoter, procrastiner, etc.) sont les solutions que notre inconscient à trouvées pour répondre à un besoin (faire des pauses, se rassurer, se protéger, se sentir aimé, ou libre, etc.).

En essayant de contrer nos symptômes par la volonté sans reconnaitre ce qu’ils ont à nous dire, nous rentrons en guerre contre nous-mêmes, et nous exposons à l’échec : actes manqués, ratages, et finalement découragement.

Les « bonnes résolutions », actes de volonté pure, font naitre ce type de conflit intérieur et c’est pourquoi elles sont non seulement inefficaces, mais aussi finalement contre-productives.

Se poser les bonnes questions:

1/ Quel est mon objectif?

L’idée est de répondre à cette question précisément :

-il n’est pas question de ce dont vous ne voulez plus (mes kilos en trop, ma tendance à différer, …) mais de que vous voulez : votre réponse doit être positive.

-Il n’est pas non plus question de ce que les autres veulent de vous, ni de ce que vous aimeriez que les autres changent. Occupez-vous seulement de vos oignons. Votre réponse doit être personnelle.

Note : ce que vous voulez doit être réaliste, et atteignable dans le temps. Au besoin faites-vous un rétro-planning.

2/ En quoi est-ce vraiment important pour moi ?

Là aussi, soyez précis. Vraiment, Important, Moi.

Qu’est-ce que ça changera dans votre environnement, dans vos habitudes, dans vos rapports aux autres, dans ce vous croyez sur vous, sur la vie, et par rapport à ce qui est vraiment important pour vous. Vos valeurs profondes, y compris vos aspirations spirituelles.

3/ A quels premiers éléments saurais-je que ça fonctionne ?

Trouvez-en au moins deux. Ils peuvent être modestes, mais de toutes façons concrets et vérifiables (et pas seulement par vous)

4/ Y a-t-il un inconvénient à atteindre mon objectif ?

On dirait une blague, mais c’est une question sérieuse. La plupart du temps, nos problèmes sont donc les réponses que notre inconscient ou « moi profond » a trouvées pour répondre à un besoin… autrement dit, une solution à quelque chose. Si vous ne prenez pas ça en compte, vous risquez de ne pas atteindre votre objectif, ou encore de générer des effets secondaires.

Donc réfléchissez : si vous pensez aux effets dans votre travail, dans votre famille, si vous envisagez les pires conséquences possibles de votre réussite, que se passe-t-il ?

Quel est le bénéfice secondaire ? Qu’est-ce que mon problème m’a permis –ou évité- jusqu’ici ? Découvrir ceci vous permet d’ajuster votre objectif, de le doser subtilement.

Si besoin, revenez à la question 1 et modifiez un peu l’objectif.

5/ De quelles ressources je dispose ?

Il peut s’agir de vos qualités, de moyens matériels, humains, environnementaux… Bref : listez ce qui va vous aider.

Faire la paix avec soi-même

Considérer l’intention positive du « problème » est un vrai acte de réconciliation avec soi-même.

Prendre le temps de remercier sincèrement son inconscient d’avoir un jour trouvé cette solution…même si elle devient maintenant obsolète, se révèle la plupart du temps d’une efficacité incroyable pour qui veut durablement changer des choses dans sa vie.

Avec l’hypnose, vous vous offrez cette possibilité. Pourquoi vous en priver ?

A lire pour prolonger la reflexion :

-Richarad Bandler, le temps du changement, ed la tempérance

-Giorgio Nardone : Chevaucher son tigre, ed Seuil

-Paul Watzlawik, Comment réussir à échouer, ed Points

-Kevin Finel, Apprivoiser le changement avec l’auto-Hypnose, ed Intereditions

-Olivier Lockert, Votre poids de forme avec l’hypnose, ed Hypnopoches

-François Roustang, La fin de la plainte, ed Odile Jacob

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